Dans le cadre des 29èmes commémorations, Ibuka France a apporté un soutien financier aux associations en régions qui avaient organisé des veillées commémoratives à destination des rescapés en France et rencontre en Suisse fin mars 2023 (rencontre Ingando).
Il y a eu aussi une rencontre des rescapés le week-end du 23-24 septembre 2023 décrite ci-dessous.
En effet, Ibuka France a initié un projet d’accompagnement par une création d’un espace de paroles des rescapés en France avec un financement de la Ville de Paris octroyé en été 2022. Ce projet est piloté par Delphine et Anita en collaboration avec une psychologue clinicienne de l’hôpital Bichat qui maitrise les cas de traumatisme des rescapés. La première réunion de démarrage a eu lieu mi-décembre 2023 avec une psychologue clinicienne.
Enfin, dans le cadre du projet mené avec la Ligue de l’enseignement, une rencontre a été organisée du 22 au 24 septembre 2023. La rencontre a réuni 12 rescapés ; « psychologues engagés dans le projet, Mme Chloé Créoff qui représentait la Ligue de l’enseignement et Marcel Kabanda au nom d’Ibuka France. Ce type de rencontre est prévu dans la convention/Ibuka France/Ligue. Elle fait partie de la stratégie qui consiste à accompagner la reconstruction du rescapé par le biais de la parole et de l’écoute. En l’espèce, l’écoute et la parole passaient par un retour partagé à l’expérience, une évaluation commune de la pratique et une réflexion collective sur une orientation plus appropriée du projet.
En termes, d’évaluation, tout le monde s’est dit satisfait de la manière dont les choses se passent. Ils trouvent que le cadre est sécurisé et sécurisant. Livrer son témoignage devant les élèves n’est plus tout à fait une aventure. Les élèves sont maintenant préparés, les rescapés sont accompagnés et il y a la possibilité de parler avec une psychologue. Le cadre que nous avons posé donne aux rescapés un sentiment de sécurité qui fait de l’expérience un temps de réparation.
Ce projet est bâti sur une convention entre Ibuka France et la Ligue.
Au titre de la convention, Ibuka France est entièrement partie prenante du programme.
Il apparaît aussi que les demandes d’interventions/témoignages ne cessent de se multiplier et viennent de plus en plus de loin. Or, le nombre de personnes prêtes à se livrer à cet exercice ne croît pas dans les mêmes proportions. Il y a même un risque de fatigue et d’épuisement.
En lien avec les observations ci-dessus, trois demandes ou deux souhaits ont été exprimés :
- Indemniser le temps du témoignage pour mobiliser davantage de rescapés dans ce programme. Reste que Ibuka France n’a pas les moyens de le faire et que nous ne pouvons pas demander aux Lycées de le faire.
A l’origine, c’est nous qui avons exprimé le souhait de pouvoir témoigner dans les écoles. Ces interventions reposent sur le volontariat et n’y participe que celui qui a le temps et prêt de le faire. Nous devons juste veiller à ce que le fait d’aller témoigner ne coûte rien au rescapé. - La deuxième suggestion serait que les rescapés ne soient pas seuls à témoigner, mais que d’autres, les anciennes et anciens rescapés des années 1959 et 1973 puissent le faire.
A Chalette-sur-Loing, notre Cellule de Montargois
Le premier objectif de la cellule de Chalette est de mener des actions d’aide aux rescapés les plus précaires notamment au Rwanda. Nous avons donc décidé de privilégier cette mission par rapport aux autres. Mais déjà avant la création officielle de la cellule, nous étions des membres actifs qui menions des actions depuis 2004/2005. Quand nous avons construit la première maison pour une veuve à Sahera notre cellule n’existait pas encore, mais depuis, chaque année nous avons pu bien conduire et concrétiser une ou deux actions en direction des rescapés les plus démunis.
En 2023, nous avons réhabilité la maison d’une rescapée, un très beau cadeau, elle était prête pour le 1er de l’an 2024. En général, ce sont de petites maisons en très piteux état, comme le mobilier et tout le reste. Les membres de l’association des rescapés de Tumba se chargent toujours de compléter en se cotisant pour que l’équipement soit à la hauteur du nouveau logement.




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